La rencontre à la ferme Mādahòkì renforce les liens entre les femmes autochtones et les organisations 2ELGBTQI+
Lors d’une journée automnale brillante et palpitante, la ferme Mādahòkì (non disponible en français), en Ontario, a été la toile de fond idéale pour un rassemblement inspirant de représentants de 17 organisations de femmes autochtones et de personnes 2ELGBTQI+ d’un océan à l’autre. Les artisans du changement, qui ont tous reçu du financement dans le cadre du Programme de soutien aux femmes autochtones et aux organisations 2ELGBTQQIA+ du gouvernement du Canada, se sont réunis pour un atelier en novembre 2023 afin de partager la sagesse qu’ils ont apprise et les défis qu’ils ont dû relever dans le cadre de leur travail visant à protéger et à autonomiser leurs communautés.
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La ferme Mādahòkì est une destination agrotouristique culturelle autochtone dans la région de la capitale nationale qui offre aux Autochtones des expériences saisonnières de culture, de nourriture et d’art tout au long de l’année.
« Nous venons d’une communauté autochtone. Nous venons d’une communauté 2ELGBTQQIA+. Nous avons donc beaucoup de gens [traumatisés] et nous avons adopté des approches de soins tenant compte des traumatismes lorsque nous rencontrons notre communauté. Nous essayons de répondre aux besoins de notre communauté. »
Paulete Poitras (elle/iel), Directrice générale de la 2 Spirits in Motion Society
« Ce que nous faisons avec ce financement, c’est jeter les bases du savoir. Il s’agira en partie d’élaborer des modules de formation, qui pourraient être destinés à notre communauté, mais aussi aux travailleurs de première ligne qui doivent comprendre ce que signifie le mot « bispirituel ». Ces modules permettront de saisir les composantes historiques de ce signifie d’être bispirituel, ce que sont nos enseignements ancestraux, quelles sont certaines des lacunes dans ces connaissances et certains des mouvements contemporains. Nous devons transmettre ces connaissances. Mais aussi, pour célébrer notre identité et nous assurer de comprendre qu’il y a des Aînés qui nous enseignent des connaissances sur l’identité. »
John Sylliboy (Nek’m), Directeur général de la Wabanaki Two-Spirit Alliance
Cet atelier en personne a permis aux représentants des femmes autochtones et des organisations 2ELGBTQI+ d’un océan à l’autre de se réunir dans la communauté, d’établir et de renforcer des relations et de travailler ensemble à l’atteinte d’objectifs communs. On espère que cet atelier mènera à la création d’un réseau de partage permanent.
« Les communautés et les personnes bispirituelles ont beaucoup d’obstacles différents. Ils ont les obstacles collectifs dont parlent les peuples autochtones, mais ils ont aussi des obstacles de discrimination et de stigmatisation. Nous devons faire preuve de plus de prudence et aider ces personnes. »
Keith McCrady (pas de pronom préféré), Directeur général de 2-Spirited Peoples of the 1st Nations
Les participants établissent des liens avec un cheval esprit ojibwé de la ferme Mādahòkì et lui rendent hommage.
Les chevaux esprits ojibwés, rares et en voie de disparition, sont la seule race autochtone connue au Canada. Selon la ferme Mādahòkì, « les Aînés disent que ces chevaux vivent en harmonie avec nos communautés autochtones depuis des temps immémoriaux ». Ces chevaux sont plus petits et sont bâtis pour les forêts canadiennes avec des oreilles poilues et un rabat supplémentaire. Ils représentent une histoire de résilience et un lien sacré avec les terres de l’Ontario, où ils circulent librement depuis des milliers d’années.