Un moment dans le Nord : Échange sur les changements climatiques à Tuktoyaktuk (vidéo)

Le 10 juillet 2020, l'honorable Daniel Vandal, ministre des Affaires du Nord, a participé à une rencontre virtuelle avec des jeunes et un Aîné de Tuktoyaktuk, dans les Territoires du Nord‑Ouest. Ils ont discuté de la façon dont les résidants ont uni leurs forces pour faire face aux répercussions des changements climatiques sur leur petite communauté côtière.

Transcription

Fred Wolkie : Je pense que je ferai ça dans les 2 sens, en anglais et en Inuvialuktun. En ce jour où nous sommes réunis pour cette rencontre, j'aimerais dire que j'ai été invité pour prononcer la prière pour cette réunion. Et j'ai dit d'accord, je serai ici et c'est pourquoi je suis ici maintenant. Et je ne connais pas vraiment le contexte de cette rencontre, mais je sais que cela a un lien avec la société communautaire. En passant, je m'appelle Fred Wolkie et j'aimerais dire que, pour cette réunion, nous devons tous travailler ensemble pour l'avenir de nos Inuvialuit, et que c'est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. Et j'aimerais seulement vous dire que nous sommes tous ici en tant que membres de la société communautaire. Maintenant, j'aimerais prononcer une prière pour la réunion qui suivra.

(Prière en anglais et en Inuvialuktun).

L'honorable Dan Vandal : Bon, merci de votre patience et merci de prendre le temps de me rencontrer. Je voulais simplement avoir une discussion concernant les défis que nous avons, pas seulement les problèmes causés par la COVID et la pandémie, mais également la question des changements climatiques. Je sais qu'il s'agit d'une question de la plus haute importance pour le monde entier, mais je sais aussi que les changements climatiques sont 3 fois plus rapides dans le Nord que dans le Sud. Vous le savez mieux que quiconque.

Donc, ce matin, nous étions heureux d'annoncer un investissement de plus de 5, d'environ 5 millions et demi de dollars dans votre région pour appuyer l'adaptation aux changements climatiques. Et je sais que les jeunes, là, ont fait des travaux sur les changements climatiques avant l'annonce de ce matin. Donc je pense que l'annonce est certainement une bonne nouvelle, mais je pensais que nous pourrions discuter du travail déjà accompli dans le domaine des changements climatiques. J'aimerais vraiment connaître ce que vous pouvez me dire, les réalités de ce qui se fait sur le terrain, dans votre territoire, pour ce qui touche les changements climatiques, le travail qui a déjà été fait et ce qui doit être fait à partir de maintenant. Donc, vraiment, c'est cela. La conversation est aussi simple que cela. Je vous remercie de prendre le temps d'avoir cette conversation.

Comme je le disais plus tôt, j'ai vraiment hâte que nous puissions mettre les ordinateurs de côté et nous asseoir ensemble et discuter et nous rencontrer, et de voir de mes propres yeux les réalités de votre territoire. Je collabore étroitement avec le député Mike McLeod et j'ai hâte de continuer à appuyer Tuktoyaktuk, vos défis et le travail que vous faites en réponse aux changements climatiques. Merci de tout cœur de prendre le temps de me rencontrer.

Candice Cockney : Bonjour, Monsieur le Ministre. Je m'appelle Candice Cockney. Je suis l'animatrice de ce côté. J'aimerais simplement vous présenter 3 personnes qui sont avec nous. Voici Eriel Lugt. Elle participe à notre projet de surveillance du climat, et aussi.

L'honorable Dan Vandal : Bonjour, Eriel.

Candice Cockney: projet (échange de propos). Voici Nathan Kuptana. Il fait aussi partie de notre projet de film que vous avez financé. Et voici Randall Pokiak. C'est un Aîné respecté, un historien, et il (inaudible) Inuvialuit pour l'accord de règlement des revendications territoriales.

L'honorable Dan Vandal : D'accord. Bien.

Candice Cockney : Voilà. Voici nos deux jeunes et notre Aîné.

L'honorable Dan Vandal : Bien. Est-ce qu'un des jeunes, avez-vous tous les 2 participé au film tourné récemment sur les effets des changements climatiques?

Eriel Lugt : Oui, c'est le cas.

Nathan Kuptana : Oui, c'est le cas. À ce sujet, et à cause de la COVID, nous ne pouvons pas procéder à la deuxième phase de Happening to Us. Nous avons aussi, nous avons tous les 2 assisté à la COP25 sur les changements climatiques et cela a été toute une expérience d'entendre parler des autres problèmes observés partout dans le monde en raison des changements climatiques qui affectent la culture, les communautés et les villes.

L'honorable Dan Vandal : D'accord. Et que pouvez-vous me dire concernant les effets réels des changements climatiques dans votre territoire et les travaux que vous avez menés pour y répondre?

Nathan Kuptana : Les changements climatiques nous touchent de plusieurs façons. Il y a bien sûr l'érosion, la montée du niveau de l'eau.

Eriel Lugt : Nous devons déplacer nos maisons plus loin à l'intérieur des terres parce que.

L'honorable Dan Vandal : Oh, d'accord. En effet.

Eriel Lugt : elles s'écroulent. Ça cause donc bien des tracas.

Nathan Kuptana : Donc nous travaillons avec des scientifiques de Ressources naturelles Canada. Eriel et les autres membres les ont aidés à filmer, à recueillir les échantillons et à filmer partout dans notre communauté et à être témoins de différents changements climatiques. Eriel a probablement plus d'information parce que l'an dernier je n'ai pas pu les aider. Je travaillais avec mon père.

L'honorable Dan Vandal : D'accord. D'accord.

Eriel Lugt : La surveillance du climat que je fais consiste simplement à aller sur le terrain et à faire les relevés une fois par semaine. Nous recueillons aussi des échantillons, de simples échantillons d'eau, du pergélisol, tout ça, et nous notons les mesures et les envoyons à, ou plutôt c'est ce que PCC envoie. C'est du bon travail.

L'honorable Dan Vandal : D'accord. D'accord, bien. Bien. Est-ce que vous participerez à des actions ou à des travaux visant les changements climatiques dans l'avenir, peut-être avec une partie du financement annoncé ce matin?

Nathan Kuptana : Je.

Eriel Lugt : Oui.

Nathan Kuptana : l'espère, parce que j'ai besoin d'en savoir plus pour être à jour en la matière, pour pouvoir agir.

L'honorable Dan Vandal : D'accord. D'accord, bien. Bien. Bien.

Randall Pokiak : D'accord, je pense que je peux parler davantage de notre région désignée car c'est, les Territoires du Nord-Ouest sont très, très vastes. Il y a différents groupes de personnes, différents environnements et d'autres peuples autochtones qui vivent plus en amont du fleuve. Je peux cependant parler avec plus de certitude sur notre région désignée parce que c'est de là que vient notre moyen de subsistance, en tant que chasseurs, trappeurs et pêcheurs.

Il y a eu beaucoup de changements au fil des ans, durant l'équivalent d'une vie. Vous savez, j'ai 71 ans et j'ai assisté à beaucoup de changements à l'époque, pendant mes déplacements sur le territoire, et c'est même le cas de ceux qui étaient là avant moi. Je parle de ceux qui sont morts, qui sont partis il y a bien longtemps avant moi, qui parlaient toujours de l'environnement naturel, entre autres de l'érosion et des conditions météorologiques étranges, étranges comme anormales. Les nôtres en ont parlé.

Tel est le savoir traditionnel que nous gardons à l'esprit en vieillissant, et vous pouvez toujours tirer un apprentissage du passé et essayer de revoir votre façon de vivre en conséquence. Les pires scénarios sont toujours abordés en détail entre Aînés. J'ai pu entendre ces personnes parler de ces problèmes. Et je, depuis que j'ai terminé mes études secondaires en 1970, je me promène sur le territoire et j'acquière une expérience pratique du travail avec la terre comme moyen de subsistance, comme moyen de se nourrir. C'était mon rêve d'enfance et je l'ai réalisé.

J'ai maintenant 71 ans et je reviens tout juste d'une sortie de chasse que j'ai faite au printemps avec ma fille et un de mes fils, et en seulement un an, nous voyons qu'il y a eu beaucoup de changements le long de la côte, jusqu'où nous nous sommes rendus. Nous avons parcouru environ 200 milles depuis notre communauté, au cours des quelque 3 semaines qu'a duré notre absence et j'ai vu tous ces changements. Et j'ai parlé à ma fille et à mon fils pour qu'ils sachent, car ils voient aussi les changements de leurs propres yeux. Chaque année où nous nous y rendons, les choses ont changé.

Les brise-lames changent de place, certains ont disparu. Et à chaque fois que l'on perd dans l'océan un brise-lames qui protège le continent, le pergélisol et la toundra, eh bien, tout devient plus exposé. Lorsque.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : lorsque les vagues s'abattent ou lorsque la glace frappe durant les tempêtes automnales et du début jusqu'au milieu de l'automne, quand la glace frappe fort comme un bouldozeur et fracasse la côte, et que l'eau n'a qu'à faire le reste pour tout emporter, c'est toute notre côte qui est métamorphosée.

Nous avons vu de la terre maintenant morcelée en îles, alors que cette terre était reliée.

L'honorable Dan Vandal : D'accord.

Randall Pokiak: avant. Ou certaines parties se sont fragmentées au point le plus bas (inaudible) et elles ne sont maintenant que, vous savez, des îles qui se sont formées juste au large.

L'honorable Dan Vandal : En effet. Et bien entendu, cela affecte la chasse traditionnelle et la pêche?

Randall Pokiak : Eh bien, vous savez, ce que nous savons de notre passé et de ce qui se passe, vous pouvez vous fier à ces données. Mais à partir du milieu des années 70, nous avons commencé à voir un grand nombre d'effets des changements climatiques se développer. Même avant qu'on parle de la couche d'ozone, nous avons commencé, en tant que cueilleurs, à observer des signes des changements qui s'opéraient, la température extérieure, et cela s'est sans cesse aggravé. Je veux dire, cela ne s'est pas.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : (échange de propos). Et nous, et dans les années 70, quand l'industrie était ici et que les déplacements de la faune ont été affectés, touchés par ce qui se passait dans notre région, nous pensions que, vous savez, que c'était leur faute. Et ils sont en partie responsables, en grande partie, parce que le gouvernement et les compagnies pétrolières y faisaient ce qu'ils voulaient. Il y avait beaucoup.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : d'habitats fauniques essentiels. Notre région est vraiment riche en espèces fauniques. C'est pour cela que notre peuple avait choisi ce territoire. Et dans notre région désignée des Inuvialuit, comme ces jeunes l'ont dit dans leur film, ils ont montré toute la région. Toute la région désignée des Inuvialuit contient 13 sous-régions dont l'environnement est complètement différent de l'une à l'autre. C'est comme si vous entriez dans une maison, vous entrez dans une pièce, puis dans une autre. L'environnement est donc divisé comme ça. Et cette région dans son ensemble est un habitat essentiel pour certaines espèces.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : Toutes les espèces qui viennent dans notre région ne se concentrent pas à un seul endroit. Elles ont leurs propres habitats là où leur écosystème les a amenées, et cela est vraiment affecté, le changement climatique influe vraiment sur leur comportement et leurs habitudes. Et maintenant, nos connaissances traditionnelles sur lesquelles nous pouvions compter depuis le milieu des années 70, il semble que nous devions attendre que la faune et la flore s'habituent aux changements qui se produisent pour elles aussi.

Vous savez, en supposant que nous pensions que, vous savez, il y a juste du changement pour nous. Mais vous pouvez imaginer ce que ces espèces sauvages traversent réellement.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : vous savez, pour s'adapter à ces changements climatiques et à ce qui se passe. Et je pense qu'il est vraiment important de, parce nous sommes très proches de l'environnement terrestre et de la faune. Et ces environnements fauniques en quelque sorte, quand vous êtes dans la nature, ça vous parle, vous savez. Ce que vous voyez, ça vous donne une idée de ce qu'ils doivent traverser. Et leur comportement est un autre indicateur que, oui, nous devons essentiellement attendre qu'ils se soient adaptés pour pouvoir réajuster nos moyens de chasse et de cueillette.

Je pense que nous sommes les premiers surveillants de l'environnement, vous savez, ceux sur lesquels les gens.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : (échange de propos) comptent. Parce que nous sommes sur le terrain et que notre vie dépend de l'environnement. Je veux dire, beaucoup de gens prennent des décisions, comme les gouvernements et les territoires, tous les gouvernements. Ils essaient de s'occuper de leurs responsabilités, mais en tant que chasseurs-cueilleurs et gens de la terre, vous savez, nous vivons avec ça.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : Et nous vivons avec ça et nous devons réévaluer chaque année ce que nous avons découvert en cours d'année, ce que nous avons découvert l'année précédente, comment c'était il y a 5 ans. Et puis vous commencez à réfléchir à ce qui se passera, vous savez, au cours des 5, 10 ou 15 prochaines années, et vous continuer en vous demandant.

L'honorable Dan Vandal : Oui. Oui.

Randall Pokiak : ce que sera le portrait de la situation pour les prochaines générations. Et une grande partie de notre population est en croissance et la faune assurera toujours notre sécurité alimentaire. Et je pense que c'est ce sur quoi nous pouvons compter. Nous pouvons compter sur les magasins et les choses venant du Sud mais je pense qu'en fin de compte, nous avons encore des ressources ici que nous essayons de protéger et qui nous permettront de survivre.

L'honorable Dan Vandal : Je suis fier et je pense que c'est une bonne chose de faire participer les jeunes parce que nous avons besoin qu'ils prennent part au changement qui est nécessaire. Je vous remercie donc pour le travail que vous avez accompli et celui que vous accomplirez.

Et je pense qu'il est important que, je veux dire, je vous parle de Winnipeg, et bien sûr, le financement annoncé vient du gouvernement du Canada, à Ottawa. Cependant, les solutions doivent venir de la communauté locale parce que les gens qui vivent là-bas connaissent la réalité mieux que quiconque. Je pense donc qu'il est très positif d'avoir la participation des jeunes et des Aînés. Ce n'est que par l'action collective, la collaboration et la mobilisation des gouvernements territoriaux, du gouvernement fédéral et, bien sûr, du gouvernement autochtone, que nous nous assurons d'aller dans la bonne direction. Je vous remercie donc pour votre travail.

Nathan Kuptana : Eh bien, ma question est la suivante : qu'est-ce qui est prévu pour faire cesser l'érosion côtière autour de notre communauté? La pointe a pratiquement disparu. Les gens avaient l'habitude d'y aller pour pêcher chaque été. Ils doivent déplacer leurs fumoirs. Alors, je me demande quel est le plan pour mettre fin à l'érosion de notre ligne côtière.

L'honorable Dan Vandal : C'est une bonne question. Et je pense qu'une partie du financement que nous avons annoncé ce matin vise à déplacer et réinstaller certaines personnes qui sont près du littoral et qui pourraient être en danger. Je pense que l'argent, une grande partie de l'argent, servira à cela. Et une partie des fonds servira à stabiliser le littoral, en s'appuyant sur l'expertise locale en la matière. Enfin, une autre partie de l'argent sera consacrée à l'énergie de remplacement, à l'utilisation accrue de l'énergie solaire pour alimenter les communautés locales.

Cette situation est principalement attribuable au fait que notre société utilise trop de gaz à effet de serre ou produit trop de gaz à effet de serre et dépend trop des combustibles fossiles. Une partie de la solution consiste donc à réduire notre dépendance aux combustibles fossiles, à recourir davantage à l'énergie de remplacement et à poursuivre ce genre de conversation entre les gouvernements, les gouvernements et
les personnes qui sont confrontées à la réalité actuelle.

Nous devons donc poursuivre cette conversation. Nous devons surveiller les travaux qui seront réalisés ainsi que leurs incidences sur les hameaux locaux et le territoire local, puis continuer de collaborer pour essayer de résoudre ce problème. Je suis donc le premier à vous dire que, vous savez, je n'ai certainement pas les solutions, mais je pense qu'ensemble, en travaillant avec certains intervenants de la fonction publique qui participent à ces projets, nous irons de l'avant. Je pense également que nous devons rester optimistes, nous devons rester vigilants et nous assurer que nous allons dans la bonne direction ensemble.

Nathan Kuptana : Avez-vous des conseils à donner aux jeunes?

L'honorable Dan Vandal : Oui. Mon conseil aux jeunes est de rester positifs et déterminés. Vraiment c'est le territoire dans lequel vous vivez et l'endroit où vous voulez continuer à vivre, où vous voulez continuer à renforcer cette relation avec la nature, avec la terre, avec la mer. Et nous avons vraiment besoin de votre leadership et de votre engagement parce que vous représentez vraiment l'avenir. C'est pourquoi je suis très honoré de m'adresser à vous. Et je pense que nous devons continuer, vous devez rester engagés parce que c'est un territoire où vous vivez et voulez continuer à vivre. Vous avez donc un partenaire, le gouvernement fédéral, et nous continuerons à travailler ensemble de manière positive pour apporter les changements nécessaires.

Randall Pokiak : J'aimerais juste prendre quelques minutes encore, s'il vous plaît, et je vous donnerai une idée de la question vous avez posée, comment nous pouvons vous aider.

L'honorable Dan Vandal : Oui. Certainement.

Randall Pokiak : à la régler. Il n'y a vraiment aucun conseil que nous pouvons vous donner, à part les réflexions de nos Aînés. Ce qui commence à devenir une réalité est, vous savez, que des milliers de personnes vivaient ici et toute trace d'eux est perdue en raison de l'érosion. Tous les vieux sites historiques, les lieux de sépulture. Et nous avons juste à regarder la carte de 1947 à 1949, où l'on faisait des relevés aériens pour les stations du réseau avancé de préalerte, et à la comparer à la même région aujourd'hui, au littoral et vous pouvez voir à quel point c'est différent, combien de terres nous avons réellement perdues. Donc, toutes les preuves d'existence de notre peuple dans ces sites historiques dont je vous parle, elles sont toutes parties.

Mais ce que nous apprécions vraiment maintenant du milieu universitaire, des scientifiques et de tous les autres, c'est que leurs connaissances reconnaissent aussi le savoir, le savoir traditionnel que nous avons apporté, et ils travaillent ensemble, ça se voit réellement, vous savez, on peut établir un plan. Comme par exemple, comme Fred l'a dit, Tuk ici s'est développé assez rapidement. Et, à cette époque, lorsqu'il y avait des communautés en développement, le gouvernement était une toute nouvelle gouvernance. Nous ne savions même pas, nos Aînés ne commençaient qu'à apprendre ce qu'était le gouvernement. Je veux dire que le gouvernement venait.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : d'arriver. Et ensuite nous devions vivre sous l'égide du gouvernement. Et une communauté comme Tuk, par exemple, a un besoin urgent de gravier. Et le gouvernement, pour économiser, est resté près du littoral. Il a développé Tuk comme vous le voyez maintenant. Et puis les Aînés, il y a longtemps, lorsqu'ils ont dit « d'accord », bien, vous savez, comme, pour les gens qui vivent de la terre, nous mettrons de côté une terre. C'est pourquoi nous avons Reindeer, ce que nous appelons notre subdivision nommée Reindeer Point. C'est plus loin du littoral. Alors vous savez, ils n'ont pas besoin de déménager, vous savez. C'était il y a 50 ans. C'est encore là maintenant et je pense que, pour le gouvernement, afin d'aider la communauté, il doit tenir compte du fait que, vous savez, on doit se réinstaller plus loin du littoral.

Donc, tout aménagement communautaire et toute expansion due à la croissance de notre peuple dans chacune de nos communautés de la région désignée, 6 au total, nous pouvons, vous savez, le gouvernement doit vraiment en tenir compte, qu'il y aura de grands changements. Comme pour tout autre édifice qui est bâti, il y a une durée de vie.

L'honorable Dan Vandal : Oui.

Randall Pokiak : Hôpital, université, ils ont tous une durée de vie. On doit les rénover. Mais je pense que le gouvernement doit, vous savez, je pense que nous pouvons aider à essayer de travailler avec le gouvernement actuel. Le gouvernement, plutôt que de dire d'accord, nous avons ce montant à dépenser, bien, pensons un peu plus vers l'avenir et faisons un plan à long terme.

L'honorable Dan Vandal : Oui. Bien. C'est une bonne idée.

Randall Pokiak : Mais nous apprécions vraiment tout ce qui est arrivé. Les jeunes, vous savez, et le lien qu'ils avaient avec leur projet, avec les changements climatiques. Certains d'entre nous ont participé à ce programme. Et, si nous pouvons aider de quelque façon, comme, il y a toujours, vous savez, nous avons tous des expériences de vie et elles sont les meilleures expériences pratiques dont vous pouvez tirer des leçons.

L'honorable Dan Vandal : Oui. Oui.

Randall Pokiak : J'apprécie vraiment le temps que vous avez pris.

L'honorable Dan Vandal : Bien.

Nathan Kuptana : Merci Monsieur le Ministre.

L'honorable Dan Vandal : Merci.

Candice Cockney : J'aimerais juste vous remercier et remercier aussi les Aînés et les jeunes d'être venus ce matin. Oui.

L'honorable Dan Vandal : Merci infiniment. J'ai vraiment aimé parler à vous tous.

Voix féminine : Merci.

Voix masculine : Merci.

L'honorable Dan Vandal : Nous nous reverrons en personne bientôt. Au revoir. Au revoir. Au revoir.

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