Port Radium
Aperçu
La mine de Port Radium est située sur une péninsule, sur la rive est du Grand lac de l'Ours, dans les Territoires du Nord-Ouest, à 440 km au nord de Yellowknife et à 265 km à l'est de la collectivité de Délįnę.
À partir de 1932, le site a été exploité pour le radium servant à la recherche médicale. Depuis le début des années 1940 jusqu'aux années 1960, on y a extrait de l'uranium. On y a ensuite extrait de l'argent, à partir des années 1960 jusqu'en 1982. Lors de sa fermeture, la mine d'argent a été désaffectée conformément aux normes de l'époque. Les résidus ont alors été recouverts, les ouvertures de la mine ont été scellées, les infrastructures ont été détruites et tout l'équipement utilisable a été déplacé.
Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) continue de surveiller le site de Port Radium pour réduire les risques pour les Canadiens et l'environnement. Depuis 2000, le site a été évalué et étudié de façon plus approfondie en raison des préoccupations soulevées par la collectivité de Délįnę.
Enjeux sur le site
Bien que RCAANC ait restauré le site, trois types de risques résiduels subsistent :
- Radiation : Les niveaux d'uranium sont naturellement élevés dans la roche sur tout le site. Ainsi, la pierre naturelle émet de faibles niveaux de rayonnement. Les résidus miniers aussi émettent des rayonnements de faible intensité. Ceux-ci ont été recouverts.
- Concentrations élevées de métaux dans le sol et les eaux de surface : En raison des concentrations naturellement élevées de métaux dans la pierre et de plus de 40 ans d'exploitation minière, de l'argent, du cuivre et de l'uranium sont présents dans les sols et les eaux de surface. Les concentrations sont similaires dans des endroits tels que la zone de confinement des résidus (ZCR) du lac McDonough ainsi que des lacs à proximité, comme le lac Glacier.
- Contamination des sols en hydrocarbures : Des résidus d'hydrocarbures provenant du carburant utilisé aux fins de l'exploitation minière sont encore présents dans le sol à grain fin des affleurements rocheux de Silver Point.
La surveillance confirme que le site ne contamine pas l'eau du Grand lac de l'Ours.
Enjeux sur le site
- Réunions régulières : RCAANC échange régulièrement avec la Première Nation de Délįnę afin d'informer ses membres au sujet des résultats de la surveillance continue du site.
- Groupe de travail de Port Radium : Le groupe de travail de Port Radium se compose d'aînés, de jeunes ainsi que de membres de la collectivité de Délįnę et de l'équipe du projet d'assainissement de Port Radium de RCAANC.
Quels travaux ont été effectués?
- 2005
- RCAANC et la Première Nation de Délįnę ont achevé les études et les recommandations sur la façon d'assainir le site par l'intermédiaire de la Table Canada-Délįnę sur l'uranium (la Table).
- 2008
- RCAANC a réalisé les travaux d'assainissement du site de Port Radium conformément aux recommandations de la Table. En plus des travaux réalisés sur place, un programme de formation, des camps scientifiques ainsi que le partage et l'intégration du savoir traditionnel figuraient au nombre des activités. Le nettoyage du site d'exploration de Glacier Bay a été ajouté au programme d'assainissement en raison de sa proximité avec le site principal.
- 2009-2011
- La surveillance annuelle continue du site de Port Radium a confirmé que les objectifs d'assainissement étaient respectés.
- 2012
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RCAANC a mené une étude sur l'état de l'environnement pour s'assurer que le projet demeurait conforme aux objectifs de surveillance. L'étude prévoyait une vérification de la santé des poissons et des écosystèmes (sols, sédiments, végétation) dans le secteur du Grand lac de l'Ours avoisinant Port Radium. Elle prévoyait également la réalisation de relevés sur l'ensemble du site afin de s'assurer que les couvertures antiradiations fonctionnent comme prévu.
La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a également procédé à une inspection du site. L'inspection a confirmé que les méthodes d'assainissement fonctionnent comme prévu.
- 2013
- Les travaux d'assainissement ont été réalisés pour répondre aux exigences réglementaires définitives de l'Office des terres et des eaux du Sahtu. Le permis d'utilisation des terres pour le site est maintenant échu, mais la surveillance continuera. La CCSN continue de réglementer le site.
- 2014
- Les activités de surveillance comprenaient ce qui suit :
- la vérification des niveaux de rayonnement gamma
- la vérification de la qualité de l'eau
- une inspection visuelle géotechnique
- la vérification des espèces résidentes de petits poissons
- la vérification du benthos : les formes de vie qui vivent dans l'eau et les sédiments que les poissons consomment souvent, comme des larves d'insectes et des vers
- la vérification des sédiments
- 2015
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RCAANC a effectué une évaluation hydrologique de la ZCR du lac McDonough. L'évaluation a confirmé que l'eau contaminée n'est pas à risque de se déverser dans les environs.
RCAANC a procédé à l'évaluation d'un nouvel affaissement dans le remblai de surface servant à stabiliser et réduire l'érosion dans le secteur. L'évaluation a permis de déterminer que le remblai fonctionne comme prévu. On s'attend à des changements mineurs dans la couverture du sol à mesure que la roche qu'elle recouvre se tasse.
- 2016
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Une étude sur l'état de l'environnement a été réalisée. Cette étude est généralement effectuée tous les cinq ans. RCAANC a réalisé l'étude un an plus tôt que prévu afin d'obtenir le renouvellement du permis de déchets de substances nucléaires auprès de la CCSN. Ce permis permet à AANC de continuer à se conformer et à surveiller le site.
La CCSN a également procédé à une inspection des lieux en 2016. L'inspection a confirmé que les méthodes d'assainissement fonctionnent comme prévu.
Prochaines étapes
RCAANC travaille en partenariat avec la collectivité pour trouver de nouvelles façons de collaborer à la surveillance du site de Port Radium. Ensemble, RCAANC et le groupe de travail de Port Radium s'affairent à l'élaboration d'un nouveau plan de surveillance à long terme pour le site. Ce plan permettra d'intégrer le savoir traditionnel et de répondre aux préoccupations de la collectivité. Le groupe de travail entend achever le plan en 2017.